Portes Du Désert Songtext

Scylla

von 10 Jours, 10 Nuits

Portes Du Désert Songtext
Assieds-toi sur le sol, les portes se dressent devant nous
Imagine d'abord sans mettre de mots c'qui s'cache derrière
Pourquoi soudain le vent souffle ? J'ai l'impression qu'elle fait cent mètres de haut
Elle nous regarde, tu sens ce quelque chose qui nous appelle ?
Ce quelque chose qu'on n'pige pas au départ, mais fais-moi confiance
Très bientôt, ce sera clair, on va comprendre pourquoi on est là
Mon frère, comment t'dire ? Ces derniers temps, j'ai grave du mal à m'sentir vivant
J'ai toujours l'impression qu'mon cœur est sec, j'ai plus d'énergie, souvent, j'm'endors en écrivant
Chaque fois qu'j'suis devant ma feuille, j'ai cette peur de l'échec
Me dis que p't-être l'inspi' m'a quitté pour de bon, pour une autre boule de cons
Peuvent vraiment être enfouis sous une chape de quelques tonnes de plomb
L'impression d'même plus faire partie d'l'équation, là-bas, j'espère procéder à son extraction
Tu vois la pierre qu'est là, à quelques mètres de nous
La dernière fois qu'j'suis venu ici, j'me suis assis, j'ai pleuré comme un gosse, j'suis tombé à genoux (Ouais)
Je dis : "Reste assis sur le sol, les portes se dressent devant nous"
J'les connais as-p, mais elles ont l'air d'un très vieux souvenir
Elles paraissent immenses, comprends bien pourquoi le vent souffle
C'est d'abord celles du dedans qu'on est v'nus ouvrir
Frère, d'ici peu d'temps, j'espère qu'on va passer ces portes et voir c'qu'il y a d'l'autre côté
Qu'ailleurs comme [?] saurait voir quelques bateaux flotter, trop tard ou tôt pour stopper
Vivre ou mourir, quand t'es au bord du monde, il faut sauter
Putain, la plume fait qu'couler toute seule, j'sais plus l'arrêter, cette fois, y a trop de mots à mettre
Ça doit être cette pièce, ou bien peut-être la valeur énergétique des pierres de schistes, comme dirait l'poto Mohammed
J'dois trouver l'équilibre sur une mer de sable en mouvement, trouver la force, le courage qui m'avaient manqués
J'trouverai les morceaux qu'ils ont pu m'perdre quand j'avais douze ans
Mon cœur sera tien, j'te promets de l'ramener entier
J'trouverai p't-être la paix, la vraie, ne fût-ce qu'une échéance, mes antécédents ou p't-être qu'on va nourrir un ver géant
Au-delà d'un océan de sable, j'sais pas c'que j'trouverai derrière ces portes, mais j'vais trer-ren en mourir, en essayant (En essayant), ouais, le S

Devant ces portes, je suis loin de mon domicile et ces portes sont loin d'être drôlissimes
Le monde est dans mon dos, ici, on parle d'homicide et je m'en bats, j'suis plus léger
Derrière moi, pour la haine, tous les lobbys signent, mais c'est de l'eau ou du sang, là, dans vos piscines ?
Il n'y a plus de traitement dispo' dans l'officine et je mens pas, j'sais plus les gestes
Si je les poussais pas, je souffrirais devant, à contempler l'ornement, la couleur, l'épaisseur
Tel un yakuza qui s'ouvrirait le ventre, mais j'ai bien trop de douleur à tenir l'épée seul
Alors, je vais m'assoir ici, jusqu'à me blesser l'âme, un mal rarissime de ce que je veux laisser là
Ce qui fait de moi un bonhomme apeuré, c'est l'âge, et on m'a dit de pas pleurer, c'est lâche
Derrière les portes, il y avait la déflagration des vies qui nous échappent comme un vase entre les doigts, là
Et qu'elles quittent le port sur les embarcations des Vikings, va-t-il falloir mendier pour qu'on nous rende l'étoile ?
Té-ma, mon reuf, ici, je meurs, c'est la vie que j'effleure, mais je m'acharne à faire pousser sur la brique des fleurs
Et s'il n'fallait qu'sauver ça, là (Ça, là), par pitié : amitié, love et salats
Au pied de ces portes, gros, la lumière fait le tri, ne me fais pas voir que je suis de ceux qu'on bannit
Même si je suis noir, si je suis le vrai, le triste, je passerai le seuil avec ma mémoire comme seule compagnie
Je ne vois que les cases foncées de mon damier, moi, je suis la peine offensée que le monde a niée
J'ai mis dans l'ordre toutes les lettres que la folie citait, où est l'aide que j'ai sollicitée ?
Cette porte est massive, elle fait de l'ombre à nos tours, il y a un aigle à la cime et aux pieds, de nombreux vautours
J'suis pas ce chien errant qui s'est nourri en les saignant, mais je jure que je vais trer-ren en mourir, en essayant, ouais, le F

Je pensais être cette pierre que les démons ont taillée (Ont taillée, ont taillée, ont taillée)
Mais à cinq heures du mat', j'ai senti mon cœur battre au pied des montagnes (Ouais)